Adieu, ma patrie by Sharon Stewart

Adieu, ma patrie by Sharon Stewart

Auteur:Sharon Stewart [Stewart, Sharon]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9781443122658
Éditeur: Scholastic Canada Ltd
Publié: 2004-01-15T00:00:00+00:00


Le 1er novembre 1755

C’est comme si maman avait été partie pour un long voyage et qu’elle revenait parmi nous. Maintenant, je peux avouer la terrible peur qui me nouait les entrailles depuis tant de jours. Nous avons perdu Victor et papa, et maintenant mémère. Mais comment ferions-nous pour survivre sans maman?

Aujourd’hui, elle nous a parlé de mémère, à Belle et à moi. Ça semblait lui enlever un poids sur le cœur. J’étais contente, car on aurait dit que mémère était revenue parmi nous pour quelques instants. Aucune personne qui m’est chère n’est morte avant elle : j’étais trop petite à la mort de grand-père Anselme pour pouvoir m’en souvenir. De perdre mémère a laissé un grand vide dans mon cœur. Je n’arrive pas à croire que je ne sentirai plus jamais ses lèvres baisant mon front ou que je ne l’écouterai plus jamais raconter des histoires par une longue soirée d’hiver. Je lui garderai toujours une place dans mes prières. Je sais qu’elle nous voit du Paradis où elle s’en est allée, et qu’elle continue de nous aimer.

Le 2 novembre 1755

La mer est beaucoup plus grosse, maintenant. Claude dit que c’est parce que nous sommes sortis de la baie Française et que nous naviguons en plein océan. La coque de bois du bateau craque et gémit sous le coup des vagues, et le roulis me donne une sensation désagréable dans le ventre. Je…

Plus tard

J’ai dû grimper à l’échelle de corde à toute vitesse pour aller m’appuyer contre le bastingage, où j’ai vomi dans l’eau. Belle est arrivée derrière moi, le visage tout vert, et elle a vomi, elle aussi. Nous avons eu de la chance, car d’autres n’ont pas réussi à monter sur le pont assez vite ou se faisaient repousser en bas par les matelots. Et maintenant, la cale empeste comme jamais! Zacharie s’est moqué de nous, Belle et moi, mais le bateau s’est mis à rouler encore plus fort, et c’est lui qui a dû se précipiter sur l’échelle de corde. Heureusement, maman et les jumeaux ne se sentent pas malades du tout. Claude dit qu’ils doivent avoir le pied marin. Pas moi, en tout cas!

Le 3 novembre 1755

Nous voguons, jour après jour, et toujours aucune terre en vue. Où, mais où peuvent-ils bien vouloir nous emmener? J’ai entendu maman qui tentait de réconforter Belle, en lui disant que nous allions peut-être retrouver tous nos amis et tous nos parents au bout de ce long voyage. Mais je me suis rappelé que Jeremy avait dit que les bateaux seraient envoyés dans différents ports. Mais je n’ai rien dit. À quoi bon éteindre cette toute petite lueur d’espoir?

Le 4 novembre 1755

Claude a discuté avec les marins. Ils étaient surpris de voir qu’il connaissait si bien l’anglais. Il leur a expliqué qu’il avait l’habitude de travailler à bord de bateaux de pêche, dont plusieurs venaient de la Nouvelle-Angleterre. Ils lui ont dit qu’on nous emmenait à Annapolis. Quand j’ai entendu ce nom, j’ai senti mon cœur bondir de joie parce



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